En utilisant ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Vous pouvez en savoir plus dans la politique de confidentialité.
Bombay Durpun - En Autriche, vaccin obligatoire et tentation de "société parallèle"
-
-
Choisir une langue
Fermeture automatique en : 3
Wie gewohnt mit Werbung lesen
Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
La piqûre pour tous, "c'est du totalitarisme": Katharina Teufel-Lieli ne décolère pas contre l'instauration par l'Autriche de la vaccination obligatoire anti-Covid, une première dans l'UE, et s'organise pour continuer à mener une vie normale malgré tout.
Taille du texte:
Pour cette harpiste de 49 ans, mère de six enfants, le gouvernement va trop loin en menaçant les récalcitrants d'amendes salées selon les termes de la loi, qui entre en vigueur vendredi.
S'il faut en passer par là, elle paiera: sa santé "n'a pas de prix", dit-elle en ouvrant à l'AFP la porte de sa maison douillette à Neumarkt-am-Wallersee, non loin de Salzbourg (centre).
"J'ai le droit de disposer de mon corps" et "de dire non, tout simplement", insiste la musicienne.
- "Stress" -
Comme cette artiste, des dizaines de milliers d'habitants d'horizons très divers ont bruyamment crié leur colère dans la rue depuis l'annonce du projet en novembre pour dénoncer cette décision jugée trop "radicale", qui divise la société.
Plus de 60% des Autrichiens la soutiennent d'après une récente enquête, mais de larges pans de la population y restent fermement opposés.
Katarina Teufel-Lieli, "apolitique" avant que la pandémie ne bouscule son existence, évoque les "attaques incroyables" qu'elle a subies pour son refus des restrictions.
Au sein même de sa famille, les discussions ont été "stressantes", raconte-t-elle. Trois de ses enfants sont aujourd'hui vaccinés, deux "sous la pression" de leurs universités.
Faisant fi de la controverse, les conservateurs, qui dirigent ce pays prospère d'Europe centrale avec les écologistes, ont mis un coup de projecteur sur l'Autriche en optant pour la manière forte.
Environ 72% des 8,9 millions d'habitants disposent à ce stade d'un schéma vaccinal complet, un pourcentage inférieur à celui de la France ou de l'Espagne, trop faible aux yeux du chancelier Karl Nehammer.
Selon lui, "la vaccination est la chance pour notre société d'atteindre une liberté durable et continue, sans que le virus nous restreigne".
Un million et demi d'adultes manquent encore à l'appel malgré des doses en abondance proposées gratuitement depuis un an.
- Coiffeurs et bars dédiés -
Actuellement exclus des restaurants, des salles de sport et des théâtres, même si le gouvernement a annoncé de prochains assouplissements, ces réfractaires risquent à présent une lourde sanction financière, comprise entre 600 et 3.600 euros.
Disproportionné pour Gerhard Pöttler, qui a décidé de fonder un parti contre les règles sanitaires à Linz (nord).
Son nom: "MFG", pour "Menschen, Freiheit, Grundrechte" ("Les Gens, la Liberté, les Droits fondamentaux"). Il "va souffler sa première bougie le 14 février", énonce-t-il fièrement.
"En moins de sept mois, nous avons réussi à faire entrer trois élus" au conseil régional de Haute-Autriche, proclame ce militant dans les locaux tout neufs de la formation.
Parmi eux, Dagmar Häusler, laborantine, qui "peut imaginer une campagne obligatoire profitable à tous dans le cas de la variole par exemple, puisqu'elle a un taux de mortalité de 20 à 30%. Mais avec le Covid-19, c'est contestable".
Selon les sondages, 6% des Autrichiens, lassés des confinements et des règles sans cesse modifiées, seraient prêts à voter pour MFG, qui compte désormais 23.000 adhérents dans tout le pays.
"On nous reproche d'être des adversaires de la vaccination", déplore M. Pöttler, mais "nous voulons avoir le choix, c'est tout. Et ne pas subir des restrictions".
Pour lui, "l'évolution est inquiétante", avec des commerçants qui se transforment en policiers et certaines galeries marchandes qui distribuent des bracelets ou des coups de tampon au "camp du bien" et "stigmatisent" les autres.
La cour suprême devrait "déclarer la loi anticonstitutionnelle", juge l'avocat Michael Brunner, qui a pris la tête du mouvement au niveau fédéral. "Si ce n'est pas le cas, nous déposerons une plainte au niveau européen", promet-il.
En attendant, Katharina Teufel-Lieli, elle, a trouvé la solution: elle a aménagé un bar chez elle pour recréer un peu de chaleur humaine et un espace de partage.
"Sur les réseaux sociaux, on trouve des coiffeurs prêts à accueillir ceux qui boycottent par principe ce système", révèle-t-elle. Avant de prévenir: "une société parallèle" des exclus est en train de se créer.