En utilisant ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Vous pouvez en savoir plus dans la politique de confidentialité.
Bombay Durpun - Au procès des viols de Mazan, des avocats veulent l'acquittement pour absence "d'intentionnalité"
-
-
Choisir une langue
Fermeture automatique en : 3
Wie gewohnt mit Werbung lesen
Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
"Ils ne savaient pas" qu'ils commettaient un viol sur Gisèle Pelicot car ils "étaient manipulés" par son mari Dominique: plusieurs avocats ont à nouveau égrené jeudi cette ligne de défense pour dédouaner leurs clients au procès des viols de Mazan.
Taille du texte:
Ces trois avocats, qui défendent huit des 51 hommes poursuivis pour la plupart pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, préalablement sédatée par son désormais ex-époux, dans leur domicile conjugal de Mazan (Vaucluse), ont tous terminé leur plaidoirie en réclamant l'acquittement de leurs clients.
"Le vrai seul débat à mes yeux est celui de l'intention coupable", a expliqué devant la cour criminelle de Vaucluse Me Guillaume De Palma, estimant que ses clients "ne savaient pas, ne pouvaient pas savoir, n'ont rien compris".
Et d'enjoindre à la cour à ne pas rendre son verdict, prévu le 19 ou 20 décembre, uniquement sur la base des vidéos, au risque sinon d'avoir "une justice d'apparence, photosensible".
"Pourquoi on n’a pas dans les échanges : +Tu vas aller violer, une femme droguée, avec ton uniforme+? Pourquoi on n’a pas ça? Parce que ça n’existe pas!", a-t-il dit en parlant de Christian L., 56 ans, un ex-pompier qui s'est rendu en pleine journée, une fois, en février 2019 au domicile des Pelicot en tenue professionnelle pour y agresser sexuellement Gisèle.
Christian L. "n’était pas du tout d’accord pour avoir une relation sexuelle avec une femme endormie, droguée. Ce n'était pas le projet de Christian L", assure-t-il.
- "Minotaure" -
Avançant sur une ligne de crête, Me De Palma évoque un soi-disant mouvement de la main qui aurait pu faire croire à son client que Gisèle Pelicot était consciente.
"Il effectue une caresse. Ce n’est pas un geste de violeur, pardon de le dire", poursuit-il.
Sur le banc des parties civiles, Gisèle Pelicot souffle d'exaspération et lève les yeux au ciel.
L'avocat, très critiqué au début de ce procès, y compris par certains de ses confrères, pour avoir affirmé qu'"il y a viol et viol", estime que "le consentement" de son client a été "vicié" par les manipulations du mari Pelicot.
Tous les accusés, selon lui, "n’ont pas pu s’extirper de ce schéma criminel. Ils ignoraient, comme Gisèle Pelicot, sa fille, ses fils, son gendre, ses belles-filles" que Dominique Pelicot "était un prédateur sexuel", poursuit-il.
Sa consoeur Isabelle Crépin-Dehaene a elle usé de la métaphore filée autour du Minotaure que serait Dominique Pelicot, cette figure de la mythologie grecque "mi-homme mi-taureau, symbole de l’homme dévoré par ses pulsions", ici "perdu dans le labyrinthe des murs de la maison de Mazan avec ses 50 proies".
Ses clients, Redouan E. et Ahmed T. contre qui le ministère public a requis 12 ans de prison, auraient été "emportés par la folie d’un homme qui les a instrumentalisés", tombés dans "le scénario sexuel, celui de la belle endormie" qu'était, à leurs yeux, Gisèle Pelicot, soutient l'avocate.
"Pensez-vous un seul instant qu’un homme, aussi demeuré soit-il, aurait accepté, à la demande : +Bonjour, je cherche un homme pour violer ma femme droguée chimiquement+?", a-t-elle lancé.
Selon elle, tout comme sa consoeur Alexia Berard, qui défend Mahdi D. et Adrien L. (12 et 13 ans de prison requis par l'accusation), ses clients ont simplement cru à un "scénario libertin", pratique dont ils étaient friands.
"Ces hommes sont entrés chez le minotaure pour avoir un rapport sexuel consenti. Ces hommes ont été utilisés", selon Mme Crépin-Dehaene.
Pour Me Berard, le "bénéfice du doute" devrait conduire la cour à acquitter ces accusés car "la justice protège tout le monde de l’arbitraire, de la sauvagerie et des emportements de tout le monde".