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Bombay Durpun - Le chef de l'armée israélienne démissionne après "l'échec" face à l'attaque du 7-Octobre
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Le chef d'état-major de l'armée israélienne a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans "l'échec" à empêcher l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, trois jours après le début d'un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
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Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a lui réclamé la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui avait promis après l'attaque de détruire le mouvement islamiste palestinien.
L'entrée en vigueur dimanche d'une trêve de six semaines a marqué le début d'un processus encore incertain devant mettre fin à la guerre déclenchée par cette attaque sans précédent dans l'histoire d'Israël.
Mais le général Herzi Halevi a admis dans sa lettre de démission que "les objectifs de la guerre (n'avaient) pas tous été atteints".
"L'armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir" ainsi que "le retour des otages", a-t-il ajouté.
"Maintenant, il est temps qu'ils assument leurs responsabilités et démissionnent - le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique", a de son côté estimé Yaïr Lapid sur le réseau social X.
L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
L'offensive israélienne de représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 46.913 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
- Risque "d'effondrement" -
Après des mois de négociations restées vaines, le Qatar et les Etats-Unis, deux des pays médiateurs, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, conclu à quelques jours de l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.
Le Qatar s'est dit "confiant" mardi dans la mise en oeuvre de l'accord, après des doutes sur sa solidité émis par le président américain.
"Ce n'est pas notre guerre, c'est la leur. Mais je ne suis pas confiant", a déclaré Donald Trump.
Le porte-parole de la diplomatie qatarie a cependant souligné que "la moindre violation par l'une des parties ou une décision politique (...) pourrait évidement conduire" à "l'effondrement" du cessez-le-feu.
Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues à Gaza, lors du deuxième échange prévu par l'accord de trêve, a annoncé à l'AFP un haut dirigeant du mouvement.
Selon l'armée israélienne, "trois ou quatre femmes enlevées" seront libérées chaque semaine.
Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.
- "Plus jamais de menace" -
En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu avait déclaré vouloir s'assurer que la bande de Gaza "ne présente plus jamais de menace pour Israël", après avoir auparavant dit qu'il se réservait le droit de reprendre la guerre.
Le Hamas a lui affirmé que la trêve dépendait du "respect des engagements" par Israël.
Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d'environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l'armée israélienne doit se retirer d'une partie du territoire.
Cette trêve initiale de 42 jours doit permettre l'entrée chaque jour de 600 camions d'aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël.
Lundi, 915 camions sont entrés à Gaza, a annoncé l'ONU.
Un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU, Jens Laerke, a précisé qu'aucun pillage ni attaque de convoi n'avait été signalé depuis dimanche.
- "Seulement des ruines" -
Dès le début de la trêve, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire, ont pris la route au milieu d'un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d'immeubles éventrés.
"Nous sommes finalement chez nous. Il n'y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c'est notre maison", a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.
Les mêmes scènes se répètent du nord au sud.
"Les destructions ont visé des établissements d'enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d'eau, les réseaux d'eau et d'égouts", a témoigné à l'AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah, dans le sud de Gaza.
"Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus", a-t-il assuré.
L'accord de trêve nourrit l'espoir d'une paix durable dans le territoire, mais la suite du calendrier reste incertaine.
Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir.
Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.
De nouvelles violences ont éclaté en Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome de Jénine, visant à y "éradiquer le terrorisme," selon Benjamin Netanyahu. L'opération a fait six morts, selon l'Autorité palestinienne.