Paris clôt dimanche soir un été olympique réussi avec une ultime fête aux sonorités électro au Stade de France pour clore les Jeux paralympiques.
La cérémonie de clôture a débuté aux alentours de 20h30 (heure française). Dans la soirée, sera définitivement éteinte la vasque olympique, qui restera comme un des symboles les plus marquants de ces Jeux, au cœur du jardin des Tuileries, en plein coeur de la Ville Lumière.
Les conditions météorologiques ont conduit à l'annulation du dernier envol de la vasque, au-dessus du bassin des Tuileries. Mais, malgré la pluie, le Stade de France va se transformer dans la soirée en dance floor géant, pour une heure de spectacle musical, autour du thème "Paris est une fête".
Pas moins de 24 grands noms de la musique électro, de Jean-Michel Jarre à Kungs en passant par Kavinsky, qui incarnent la "French Touch" électro reconnue internationalement, vont se produire au Stade de France, où les quelque 4.400 para-athlètes sont invités à défiler une dernière fois.
Parmi eux, la délégation chinoise qui a terminé en tête de cette édition, pour la sixième fois consécutive, avec 94 titres (220 médailles), devant la Grande-Bretagne (49 en or) et les Etats-Unis (36 en or).
Côté Français, la championne paralympique de Boccia Aurélie Aubert et celui de para-tir sportif Tanguy De La Forest seront les porte-drapeaux pour ce rendez-vous: les Bleus ont rempli leur objectif d'entrer dans le top 8 avec 19 médailles d’or (75 médailles au total), objectif affiché avant les Jeux.
Le flambeau sera ensuite passé à Los Angeles, qui accueille les prochains Jeux olympiques et paralympiques de 2028.
Croisée alors qu'elle attendait son amie pour aller voir la cérémonie, une spectatrice, Céline Bourdin, disait s'attendre à "quelque chose d'un peu moins sombre, un peu plus festif que la cérémonie de clôture des Jeux olympiques", le 8 août dernier.
Un peu plus loin, Marion Darolle, étudiante venue de Toulouse, était de retour au Stade de France après avoir assisté à des épreuves de para-athlétisme aux Jeux dans "une super ambiance" tout en ayant appris beaucoup sur la pratique sportive des personnes en situation de handicap.
Pour ces Jeux paralympiques, 2,5 millions de tickets ont été vendus, un peu moins qu'à Londres. Ils viennent s'ajouter aux 9,5 millions de billets écoulés pour les JO, soit 12 millions pour les deux événements. Le précédent record était de 11 millions, ont fait valoir les organisateurs.
- Les plus grands -
Douze ans après les Paralympiques de Londres, fondateurs au regard de leur succès populaire et médiatique, désormais "les Jeux de référence seront les Jeux de Paris-2024", a déclaré dimanche la présidente du Comité paralympique et sportif français Marie-Amélie Le Fur en conférence de presse.
"Pour tous les intervenants, athlètes, staffs, observateurs étrangers, ce sont les plus grands Jeux paralympiques de l'histoire", s'est félicité le chef de mission de la délégation française Michael Jeremiasz.
Côté couverture médiatique, 165 chaînes de télévision ont suivi l'événement, et 168 délégations ont pris part à la compétition, là encore du jamais vu.
Reste désormais à savoir si ces Jeux de Paris laisseront place à un héritage solide en matière de prise en compte des droits des personnes en situation de handicap. Pour Michael Jeremiasz, chef de mission des Bleus sur les Paralympiques, "on ne peut plus reculer" sur ce point.
- "Pas une parenthèse enchantée" -
Ce dernier espère que les Paralympiques "vont contribuer à banaliser le regard qu'on porte sur l'autre, que l'Etat et le gouvernement se sentent obligés de faire le boulot et qu'on accélère cette transformation, que tous les chantiers pour accéder à cette citoyenneté se mettent en place", évoquant notamment l'accès à l'emploi.
"Il faut s'assurer que ce ne soit pas une parenthèse enchantée", prévient-il car "ce serait plus grave que si on n'avait pas organisé les Jeux".
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse a évoqué de nouveau dimanche le projet de "métro pour tous", "le plus grand défi des transports de la Région sur les prochaines décennies", alors que le réseau parisien, très ancien, est critiqué pour son manque d'accessibilité.
Un chantier vaste et coûteux, dont la faisabilité doit encore être discutée.
R.Altobelli--BD