L'acteur Kevin Spacey devra payer 31 millions de dollars à la production de "House of Cards" / Photo: JUSTIN TALLIS - AFP
L'acteur Kevin Spacey devra payer près de 31 millions de dollars à la société de production de la série "House of Cards", dont il avait été renvoyé à la suite d'accusations de harcèlement sexuel, a décidé un juge jeudi, rejetant son appel.
L'acteur, deux fois oscarisé pour "American Beauty" et "Usual Suspects", est aussi poursuivi au Royaume-Uni pour quatre agressions sexuelles sur trois hommes.
En 2017, Kevin Spacey avait fait l'objet d'une vague d'accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles, qui avaient mis un terme brutal à sa carrière, dans la foulée du mouvement #MeToo et de l'affaire Harvey Weinstein.
MRC, la société de production à l'origine de "House of Cards", sur les intrigues politiques à Washington, demandait des dommages et intérêts pour des pertes de revenus attribuées au renvoi de l'acteur de cette série.
Cela l'avait obligée à remanier en profondeur la sixième saison.
En 2020, un arbitrage avait conclu que Kevin Spacey devait compenser les pertes et les coûts liés à ces changements.
Mais ses avocats avaient affirmé que la personne chargée de l'arbitrage avait dépassé ses prérogatives en prenant en compte certaines preuves.
Jeudi, le juge Mel Red Recana a toutefois confirmé que l'icône déchue d'Hollywood devrait payer près de 31 millions de dollars pour les dommages-intérêts et les frais de procédure.
Le juge a rappelé que, selon les conclusions de l'arbitrage, Kevin Spacey avait violé les termes de son contrat en raison de son comportement présumé.
Kevin Spacey a toujours nié avoir harcelé sexuellement qui que ce soit.
Dans "House of Cards", l'acteur incarnait l'homme politique sans scrupule Frank Underwood.
Mi-juillet, il a plaidé non coupable à Londres d'agressions sexuelles commises entre mars 2005 et avril 2013.
Aux Etats-Unis, Kevin Spacey avait été inculpé d'attentat à la pudeur et d'agression sexuelle dans l'Etat du Massachusetts, sur la côte Est. Il était accusé d'avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d'un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l'avoir fait boire.
Mais les poursuites avaient été abandonnées en juillet 2019.
M.Arya--BD