Harris a 60 ans mais veut surtout parler de l'âge de Trump / Photo: CHRISTIAN MONTERROSA - AFP
Kamala Harris devient sexagénaire dimanche, mais c'est l'âge de Donald Trump dont elle veut surtout parler, son rival pour la Maison Blanche étant selon elle "instable" et trop usé pour diriger à nouveau les Etats-Unis.
A 16 jours du scrutin présidentiel, la vice-présidente démocrate et le milliardaire républicain de 78 ans mettent les bouchées doubles dans une course trépidante et de plus en plus tendue.
Dimanche voit les deux candidats remettre le cap sur la Pennsylvanie, qui fait figure de trophée royal parmi les sept Etats clés où se jouera la présidentielle du 5 novembre.
Après avoir empoisonné la campagne du président sortant Joe Biden, jusqu'à provoquer son retrait prématuré de la compétition en juillet, la question de l'âge place désormais Donald Trump sur la défensive.
"Donald Trump est de plus en plus instable et inapte" à exercer la fonction présidentielle, a déclaré samedi la vice-présidente, reprenant un angle d'attaque déjà employé cette semaine.
A Atlanta, elle a accusé son adversaire "d'esquiver les débats et d'annuler les interviews pour cause d'épuisement".
"Lorsqu'il répond à une question ou prend la parole lors d'un rassemblement, avez-vous remarqué qu'il a tendance à s'écarter du script, à divaguer et, en général, à ne pas pouvoir terminer une idée ?", a-t-elle dit. "Il appelle ça son flot, mais pour nous ce sont des élucubrations."
Pendant ce temps le septuagénaire a tenu plus d'une heure et demie sur scène à Latrobe, en Pennsylvanie, alternant entre des anecdotes, des attaques personnelles, des promesses et des projections de clips de campagne.
Kamala Harris est une "ratée qui a moins d'énergie qu'un lapin", avait-il lancé cette semaine. Samedi il est allé plus loin, dans une diatribe contre sa rivale.
"Tu es une vice-présidente de merde, la pire, tu es virée, dégage d'ici", a-t-il lancé à la foule, encourageant ses électeurs à lui faire passer ce message dans les urnes.
- Chèques de Musk -
Le 12 octobre, la démocrate a rendu public un bilan médical complet, qui la décrit comme étant en "excellente santé". Un acte de transparence que se refuse à faire son adversaire, qui serait le plus vieux président américain à prêter serment en cas de victoire
Depuis, la vice-présidente ne perd plus une occasion d'alimenter un débat sur les facultés de son adversaire, qui a écarté l'idée d'un second débat télévisé face à elle.
Mardi, elle a mis en doute l'acuité mentale du septuagénaire, après qu'il eut écourté la veille au soir une séance publique de questions-réponses avec des électeurs en Pennsylvanie, préférant à la place diffuser ses chansons favorites en se balançant debout, micro en main.
L'issue de la présidentielle reste plus indécise que jamais, Donald Trump et Kamala Harris étant au coude-à-coude dans les sondages.
Pour grappiller des précieuses voix susceptibles de faire la différence, le premier peut compter sur l'implication croissante d'Elon Musk.
Le richissime patron de Tesla et SpaceX fait désormais davantage que battre le rappel sur les réseaux sociaux et mettre la main au portefeuille: il fait physiquement campagne pour Donald Trump.
On l'a vu depuis jeudi sillonner la Pennsylvanie, où il offre 100 dollars à chaque électeur prêt à signer une pétition pro-Trump.
Samedi, il a même remis un chèque d'un million de dollars à l'un des signataires, lors d'une séance de questions-réponses à Harrisburg.
Kamala Harris a elle bénéficié samedi du soutien public de deux artistes en vogue, la rappeuse Lizzo et le chanteur de RnB Usher.
P.Mueller--BD