Malgré le trou d'air des JO, la restauration progresse légèrement en 2024 / Photo: Olympia DE MAISMONT - AFP/Archives
Malgré le trou d'air lié aux Jeux Olympiques, la situation politique chaotique et la météo morose, le secteur de la restauration a vu ses recettes progresser en 2024, selon une étude du cabinet Food Service Vision publiée mercredi.
Pour le secteur de la restauration commerciale, le cabinet s'attend à une hausse de chiffres d'affaires de +1% en 2024, "une croissance honorable dans une année marquée par des arbitrages consommateurs qui ont pesé sur la fréquentation", estime-t-il dans sa revue stratégique, publiée tous les trimestres.
La fréquentation des établissements, qui avait baissé en juillet, août et septembre, s'est redressée à partir d'octobre, note l'étude, un rebond "pas vraiment attendu" "dû en partie à un calendrier favorable des vacances de la Toussaint et à une météo plutôt souriante".
La restauration collective voit son chiffre d'affaires progresser de 3% sur l'année, tandis que les commerces de proximité enregistrent une hausse de 2%.
L'étude, qui compile à la fois des données professionnelles et des baromètres consommateurs, souligne que les Français font de plus en plus attention au prix des plats (89% des clients, soit une augmentation de 5 points par rapport à l'année d'avant) et réduisent leur panier d'achat, "les boissons alcoolisées étant le produit le plus sacrifié dans cet arbitrage".
Côté restaurateurs, les grandes franchises se livrent une guerre des prix et de communication, avec des menus "petits prix" ou enfants à moins de 5 euros, et tentent aussi des "expériences gustatives inédites" notamment sur le piquant.
"Les indépendants qui s'en sortent le mieux font évoluer leur carte (qualité des produits, nouveautés, gammes plus courtes, plus locales, arts de la table retravaillés)", note encore Food Service Vision.
Enfin, si l'inflation s'est stabilisée cette année, certaines catégories de produits comme le chocolat (+ 52,9%) et le beurre (+12,1%) ont connu de très fortes hausses cette année, ce qui a un impact sur des secteurs comme la boulangerie-pâtisserie et les coffee shops.
G.Radhakrishnan--BD