La Bourse de Paris dans le vert, portée par le luxe et Trump / Photo: ERIC PIERMONT - AFP/Archives
La Bourse de Paris a conclu dans le vert vendredi, pour la neuvième séance d'affilée, portée par un regain d'optimisme sur le luxe et par des propos de Trump laissant entrevoir de possibles négociations commerciales avec la Chine.
Le CAC 40 a gagné 0,44% à 7.927,62 points, soit un gain de 35,01 points. Sur la semaine, il a gagné 2,83%.
En clôture, l'indice français est au plus haut depuis le 4 juin 2024, avant la dissolution de l'Assemblée nationale qui avait le 9 juin provoqué une chute, puis la sous-performance de l'indice tout au long de la deuxième partie de l'année.
Les actions françaises bénéficient en effet depuis le début de l'année d'un mouvement d'achat à bon compte de la part des investisseurs.
Elles "étaient en retard par rapport aux américaines et à leurs voisines européennes, il y a un effet rattrapage", a expliqué à l'AFP Céline Weill-Alliel, gérante à Uzès Gestion.
Le CAC 40 a également profité vendredi du regain d'optimisme pour le luxe, après les résultats du géant britannique du secteur Burberry, qui a fait état d'un recul de ses ventes pour son troisième trimestre décalé, mais moins que ce que prévoyait le marché.
Ces résultats meilleurs qu'attendu ont bénéficié à tout le secteur.
LVMH a pris 1,87%, Hermès 0,87%, L'Oréal 1,35%, Christian Dior 1,20%, et Kering 3,90%.
Le luxe est aussi porté par des déclarations du président américain Donald Trump laissant présager une certaine modération des États-Unis en matière de droits de douanes envers la Chine, un marché crucial.
Répondant à la question de savoir s'il pourrait conclure un accord avec le dirigeant chinois Xi Jinping sur Taïwan et le commerce, Trump a répondu dans une interview à Fox News: "je préférerais ne pas avoir à utiliser [les droits de douane]. Mais c'est un pouvoir énorme sur la Chine".
Après avoir pris ses fonctions lundi, il avait déjà atténué ses menaces, mentionnant une hausse de 10% sur les importations chinoises dès le 1er février, loin des 60% de taxes promis jusque-là pendant sa campagne électorale.
Les investisseurs ont "un sentiment de réalisme du cabinet Trump", a résumé Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.
Côté valeurs, le géant des jeux vidéo Ubisoft a grimpé de 7,02% à 11,89 euros vendredi, profitant d'une information publiée par le quotidien économique Les Echos, citant "plusieurs sources concordantes", à propos de discussions pour un "rapprochement" avec Savvy Games Group, détenu par le fonds souverain de l'Arabie Saoudite.
P.Raval--BD