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Bombay Durpun - Entre les averses, les agriculteurs normands bouclent tant bien que mal la moisson des blés
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"Ah, il se met à crachiner", grimace Guy Varin, copropriétaire d'une exploitation agricole en Normandie. A quelques mètres son frère Marc prélève, dans un champ rendu gris par la pluie, des grains de blé pour déterminer s'ils peuvent enfin être moissonnés.
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Vendredi dernier, deuxième jour "sans eau", ou presque depuis plus de deux semaines dans cette zone côtière de "la pointe du pays de Caux", le premier résultat est insuffisant.
L'échantillon de blé prélevé est trop humide: plus de 18% d'humidité, au-dessus de la barre fixée pour pouvoir être exporté depuis Rouen, premier port céréalier d'Europe de l'Ouest, à une soixantaine de kilomètres de là.
Pendant que les agriculteurs du sud de la France composent avec la sécheresse et le manque d'eau, ceux de Normandie et des Hauts-de-France doivent se faufiler entre les gouttes pour terminer les moissons.
Vendredi, il restait aux trois frères Varin (Guy, Marc et Luc) 27 hectares de blé à récolter, sur les 70 de leur exploitation à Bretteville-du-Grand-Caux (Seine-Maritime).
"On a espéré avoir du beau temps aujourd'hui pour se dire c'est bon, on va pouvoir récolter. Et malheureusement il est tombé quelques gouttes tout à l'heure (...) c'est du blé qui ne peut pas partir au port", déplore Marc Varin, 37 ans, après avoir apporté l'échantillon dans un site de la coopérative Noriap toute proche, où la qualité et le taux d'humidité sont mesurés.
Au 7 août, la récolte de blé tendre était achevée à 89% sur l'ensemble de la France (contre 94% en moyenne de 2018 à 2022) et seulement à 66% en Normandie (contre 85%). En Bretagne, la moitié du blé (51%) était récolté, contre 84% d'ordinaire à la même époque.
- "Compromis" -
Pour pouvoir être exporté, le grain de blé ne doit pas présenter plus de 15,5% d'humidité. Les frères Varin récoltent jusqu'à 17% d'humidité, explique Guy Varin, 41 ans, pendant que son cadet pilote une colossale moissonneuse-batteuse, un scarabée jaune de plusieurs tonnes, sous un ciel d'août inhabituellement gris.
"En temps normal on n'aurait pas fait avec un taux si haut, mais on sait qu'on va y perdre plus", en qualité et en argent, "si on attend davantage".
"C'est un compromis", estime-t-il.
Repousser la récolte, c'est risquer de voir le blé "flétrir" ou germer, et de le vendre à moindre prix, en qualité fourragère, pour l'alimentation du bétail et non plus humaine.
"On a pris presque 200 mm de pluie sur le mois de juillet", pour l'essentiel à la fin du mois, lorsque "les blés étaient tout juste mûrs", souligne Pierre Delamare, représentant technico-commercial de la coopérative Noriap, qui couvre une zone du Havre (Seine-Maritime) à Dunkerque (Nord).
Toutes les récoltes depuis cette date produisent des grains "fortement dégradés, avec quelques uns germés", constate-t-il.
Les cultivateurs mettent à profit chaque éclaircie. Les frères Varin ont travaillé jusqu'à trois heures du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, pour moissonner 13 hectares de blé.
Vendredi, trois hectares auront pu finalement être moissonnés en fin d'après midi, avant que la pluie ne reprenne à 19 heures.
La saison avait pourtant bien commencé, retrace Guy: "Dès le 20 juillet, on avait réussi à (moissonner) 30 hectares, c'est exceptionnellement tôt", dix jours de plus que d'habitude. "On se disait, super, on va finir de bonne heure..."