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Bombay Durpun - Argentine: l'inflation s'emballe, des milliers de manifestants dans la rue
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Une inflation à 16% sur trois mois, des étiquettes qui valsent "tous les quatre cinq jours" et la sensation d'"une corde qui se resserre" malgré la reprise économique : plusieurs milliers d'Argentins ont manifesté à Buenos Aires pour des aides accrues face à la menace d'une spirale inflationniste, une fois encore.
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La hausse des prix en mars, publiée mercredi par l'Institut national des statistiques (Indec), a bondi à 6,7%, (après 3,9% en janvier, et 4,7% en février), portant l'inflation à 16,1% cumulée pour le premier trimestre 2022. Et 55,1% sur les douze derniers mois, soit l'une des plus élevées au monde.
L'emballement, exacerbé par un contexte d'inflation mondiale, hypothèque l'objectif de maîtrise inflationniste du gouvernement pour 2022. Lequel est pourtant -avec la réduction du déficit budgétaire- partie intégrante de l'accord récent scellé avec le Fonds monétaire international (FMI) pour le refinancement de la dette de 45 milliards de dollars de l'Argentine envers l'institution de Washington.
Or sur les bases des premiers mois de 2022, l'inflation pourrait, selon des prévisions d'analystes, avoisiner 60% cette année. Bien au-delà des 50,9% enregistrés en 2021, et de la fourchette de 38 à 48% dans lequel le gouvernement escompte la "contenir" en 2022.
Pourtant le gouvernement a tenté d'anticiper, avec une série d'initiatives déployées depuis le début de l'année.
Ainsi son programme annuel "Prix surveillés", via des accords avec le secteur privé, qu'il a élargi pour encadrer désormais les prix de quelque 1.700 produits, avec étiquettes bien en évidence sur les rayons.
Ainsi l'augmentation de 50% de la "carte alimentaire", sorte de bon d'achat pour les plus démunis, touchant 2,4 millions de bénéficiaires, et qui peut atteindre 119 dollars par mois pour une famille avec deux enfants.
- L'argent "file comme l'eau" -
Mais le compte n'y est toujours pas pour des millions d'Argentins, dont ceux qui à l'appel de syndicats et organisations situées à la gauche du gouvernement (centre-gauche), ont investi mercredi la Plaza de Mayo, face au palais présidentiel, pour réclamer plus d'aides, alimentaires et à l'emploi.
Ils se plaignent de ne pas voir le dividende de la reprise (10,3% de croissance en 2021 après trois ans de récession). Et savoir que la pauvreté a globalement baissé (40 à 37,3%) fin 2021, retrouvant des niveaux pré-pandémie, ne change rien pour les 10,8 millions de pauvres.
"Je sens très mal les choses, l'économie devient incontrôlable pour ce gouvernement", déclare à l'AFP dans la manifestation Mario Almada, un maçon de 60 ans, bénéficiaire d'aides sociales, malgré laquelle l'argent "file comme l'eau" et "ne suffit pas pour acheter des aliments."
"Ca commence à ressembler petit à petit" aux années 1980, "lorsque les prix du matin n'étaient plus les mêmes l'après-midi", s'inquiète-t-il, en référence à une période troublée, qui culmina en hyperinflation. "Aujourd'hui ça augmente tous les quatre à cinq jours. La corde se resserre sans cesse un peu plus, et commence à nous pendre".
La semaine dernière, plusieurs centaines de personnes, à l'appel des mêmes secteurs de gauche, avaient "campé" 48 heures, bloquant en partie la plus grande avenue au coeur de Buenos Aires, porteurs des mêmes demandes.
Le ministre de l'Economie, Martin Guzman, qui avait anticipé que mars serait "le pire mois de l'année" pour l'inflation, a plaidé pour que "le monde connaît le pire processus inflationniste depuis des décennies. Ce qui se passe avec la guerre (en Ukraine) est une très forte perturbation de toute la chaîne de production".
Mais il a aussi appelé de ses voeux "davantage de soutien politique" pour le programme économique du gouvernement, allusion sibylline aux fissures dans la coalition au pouvoir, dont une partie, proche de la vice-présidente Cristina Kirchner a suivi à reculons l'accord avec le FMI sur la dette.
En outre, en claironnant en début d'année "une +guerre contre l'inflation+, le président Alberto Fernandez a aussi suscité des recalibrages de prix par anticipation, par crainte de gel", fait remarquer l'économiste Victor Becker de l'Université de Belgrano.