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Bombay Durpun - Israël marque le premier anniversaire de l'attaque surprise du Hamas
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Encore traumatisé, combattant sur plusieurs fronts, Israël commémore lundi l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son territoire le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
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En Israël, une cérémonie aura lieu sur le site du festival de musique Nova, où au moins 370 personnes avaient été tuées par les combattants du Hamas. Le secteur est resté en grande partie intact, avec des dizaines de véhicules calcinés et des tentes, sacs de couchage et vêtements dispersés dans les champs.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'adressera à la nation, et le président Isaac Herzog participera à une commémoration à Sderot, dans le sud du pays. D'autres rassemblements sont prévus à Tel-Aviv ou encore à Nir Oz, un kibboutz dont une trentaine d'habitants avaient été tués et plus de 70 pris en otage et emmenés à Gaza.
Ailleurs, de Sydney à Berlin, de Buenos Aires à New York, de nombreux rassemblements ou cérémonies marqueront l'anniversaire de cette offensive surprise qui a fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts en captivité.
Dimanche, des dizaines de milliers de personnes ont déjà manifesté à travers le monde, que ce soit pour rendre hommage aux victimes du 7 octobre ou en soutien aux Palestiniens après un an de guerre sanglante dans la bande de Gaza.
- "Massacre atroce" -
"Venir ici, un an après ce massacre atroce, est profondément émouvant", a confié à Tel-Aviv Solly Laniado, l'un des organisateurs de l'hommage. "On ne sait pas comment trouver les mots. On a peur de fondre en larmes".
Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza avaient pénétré dans le sud d'Israël, utilisant des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière entourant le territoire palestinien, tuant à l'aveugle dans des kibboutz, des bases militaires et sur le site du festival Nova.
Dans les heures suivantes, l'armée israélienne avait lancé une puissante offensive contre le territoire palestinien avec pour objectif d'y détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007.
Depuis, des secteurs entiers de la bande Gaza ont été réduits en ruines, la quasi-totalité de ses 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre et au moins 41.825 Palestiniens y ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Après avoir affaibli le mouvement islamiste palestinien, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations vers le front nord, où le Hezbollah libanais multiplie depuis un an les tirs de roquettes vers Israël.
Dimanche soir, après un nouvel appel à évacuer lancé par l'armée israélienne aux habitants de la banlieue sud de Beyrouth, l'agence de presse libanaise ANI a fait état de quatre frappes aériennes dans ce secteur, un bastion du Hezbollah pilonné ces derniers jours par Israël.
Israël a promis de combattre le puissant mouvement armé libanais jusqu'à "la victoire", afin de permettre le retour dans les régions frontalières des 60.000 habitants déplacés par les tirs de roquettes incessants.
- Etat d'alerte -
L'armée israélienne est en état d'alerte depuis samedi, par crainte d'attentats avant l'anniversaire du 7 octobre.
Une policière israélienne de 25 ans a été tuée et dix personnes blessées dimanche à Beersheva, dans le sud du pays, dans une attaque par balles dont l'auteur a été abattu, selon la police.
Après une année de guerre et l'échec de toutes les tentatives de médiation, l'offensive israélienne continue aussi à Gaza.
Tôt lundi matin, l'armée israélienne a dit avoir frappé l'hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah, dans le centre du territoire, qui abritait selon elle des centres de commandement du Hamas.
Dimanche, toujours à Deir al-Balah, au moins 26 personnes avaient été tuées dans des frappes sur une mosquée et une école accueillant des déplacés, d'après le ministère de la Santé du Hamas.
Et dans le nord du territoire, Israël avait annoncé "encercler" la zone de Jabaliya, affirmant que le Hamas y "reconstituait ses forces", et avoir mené des frappes aériennes contre "des dizaines de cibles". Selon la Défense civile de Gaza, 17 personnes dont neuf enfants sont mortes.
- "Le monde s'est arrêté -
"Si j'avais su que la guerre allait durer une année entière, je n'aurais jamais quitté le nord de Gaza", dit à l'AFP Mona Abou Nahl, 51 ans, déplacée à Deir al-Balah. "Nous n'avons plus l'énergie pour supporter tout cela... J'aurais mis une tente sur ma maison détruite et je me serais assise, plutôt que de subir cette humiliation, cette faim et ces déplacements", se plaint-elle.
"On a le sentiment que le monde s'est arrêté le 7 octobre", raconte une autre déplacée, Israa Abou Matar, 26 ans. "Je vieillis en voyant mes enfants affamés, effrayés, faire des cauchemars et hurler jour et nuit à cause du bruit des bombardements".
Dans un message vidéo dimanche, le Hamas a salué son attaque "glorieuse" d'il y a un an qui a, selon lui, "brisé les illusions que l'ennemi s'était créées, convainquant le monde et la région de sa supériorité et de ses capacités supposées".
La guerre à Gaza et au Liban s'accompagne d'une escalade entre Israël et l'Iran, allié du Hamas et du Hezbollah, qui a tiré mardi 200 missiles sur le territoire israélien.
Dimanche, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a menacé l'Iran de frappes similaires à celles visant Gaza et le Liban. Téhéran s'est dit "prêt" à riposter, selon l'agence Tasnim, citant une source militaire.
Le bilan d'un an de guerre est également lourd pour les travailleurs humanitaires, dont plus de 300, principalement des membres de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), ont été tués dans la bande de Gaza.
"Cela fait 12 mois que nous vivons une tragédie implacable - il faut que cela cesse", a déclaré dimanche dans un communiqué la cheffe du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), Joyce Msuya.
"Aucune statistique, aucun mot ne peut pleinement décrire l'ampleur de la dévastation physique, mentale et sociétale qui s'est produite", a-t-elle déploré.