L'Union africaine "consternée" par le retrait américain de l'OMS / Photo: Amanuel Sileshi - AFP/Archives
L'Union africaine (UA) s'est dite "consternée" après la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en espérant qu'il "reconsidèrera sa décision", selon un communiqué publié mercredi.
Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, "a été consterné d'apprendre l'annonce du gouvernement américain de se retirer de l'OMS", selon le communiqué.
"Aujourd'hui, plus que jamais, le monde dépend de l'OMS pour s'acquitter de son mandat visant à assurer la sécurité de la santé publique mondiale en tant que bien commun partagé", a également affirmé Moussa Faki Mahamat, qui espère que "le gouvernement américain reconsidérera sa décision de se retirer de cette organisation mondiale clé dont il est membre fondateur".
Cette décision inquiète sur le continent, actuellement confronté à plusieurs épidémies, comme le mpox et le virus de Marburg.
"En Afrique, les États-Unis ont été l'un des premiers et forts partisans de la création de l'Africa CDC, l'agence technique de l'Union africaine pour les urgences de santé publique qui travaille avec l'OMS et les membres mondiaux de l'OMS pour détecter, préparer, répondre et se remettre des pandémies", a notamment mis en garde l'UA.
Le décret signé par le président américain, qu'il justifie par l'écart des contributions financières américaines et chinoises, a fait réagir à travers le monde, l'Union européenne se disant "inquiète", la Chine affirmant que "le rôle de l'OMS doit être renforcé, pas affaibli".
Les Etats-Unis, qui avaient déjà entamé les démarches pour quitter l'OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020, sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève.
En se retirant de l'organisation, les Etats-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l'étranger.
Ce retrait inquiète d'autant plus qu'il survient au moment où la forte circulation du virus de la grippe aviaire aux Etats-Unis accentue les craintes d'une prochaine pandémie. Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1.
F.Mahajan--BD