En utilisant ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Vous pouvez en savoir plus dans la politique de confidentialité.
Bombay Durpun - Près de la frontière russe, des manifestants prêts à défendre l'Ukraine
-
-
Choisir une langue
Fermeture automatique en : 3
Wie gewohnt mit Werbung lesen
Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Drapeau ukrainien bleu et jaune sur les épaules, Iryna Gaïeva, venue manifester samedi à Kharkiv, à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, a un message simple : "Nous ne voulons pas de la Russie".
Taille du texte:
L'Ukraine, "c'est ma patrie", explique cette retraitée rencontrée par l'AFP au cours d'une "Marche de l'unité" qui a réuni plusieurs milliers de personnes dans la deuxième ville d'Ukraine à l'appel notamment d'organisations nationalistes.
"Je suis née en Crimée", une péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, dit-elle.
"On m'a déjà pris une patrie, ça suffit ! J’ai grandi ici, je vis ici, mes parents sont de Russie, mais je ne veux pas voir d’occupants", ajoute-t-elle. "C’est ma maison, ce sont mes règles".
Moscou a massé plus de 100.000 soldats le long de la frontière ukrainienne, ce qui fait craindre aux Occidentaux une offensive en Ukraine, que la Russie quant à elle dément préparer : elle réplique que l'Otan menace sa sécurité, réclamant la fin de l'élargissement de l'Alliance et le retrait de ses forces d'Europe de l'Est.
Dans un entretien avec le Washington Post, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui-même explicitement évoqué l'hypothèse que Kharkiv soit "occupée" en cas de poursuite de l'"escalade" de la part des Russes : "Ils vont faire ça dans des territoires historiquement peuplés de gens ayant des liens familiaux avec la Russie".
- "Colère" -
En 2014, l'insurrection de séparatistes soutenus par Moscou qui avait éclaté dans l'est de l'Ukraine après une révolution pro-occidentale y avait été marquée par des violences, des rebelles prorusses ayant attaqué au cocktail molotov l'administration régionale.
Certains voyaient alors Kharkiv suivre la voie de Donetsk et de Lougansk, devenues depuis les deux "capitales" des républiques autoproclamées par les séparatistes en guerre contre les troupes ukrainiennes, un conflit qui a fait plus de 13.000 morts et se poursuit. Mais les forces ukrainiennes y étaient intervenues rapidement pour ramener le calme.
"En 2014, c’était la panique", se souvient Iryna Gaïeva. "Cette fois, il n’y a pas de panique, mais de la colère : vous voulez venir ? Venez !", lance-t-elle avec défi à l'adresse des militaires russes, expliquant avoir compris il y a huit ans qu'une colonne de chars russes, après avoir traversé la frontière, pouvait arriver à Kharkiv en une heure. Soit le temps qu'elle met pour aller au supermarché.
A ses côtés, Nadia Rynguina se montre encore plus catégorique. "En 2014, la question se posait : faut-il tirer sur les Russes ? La question ne se pose plus. Les Russes ne se sont pas posé de questions".
"La situation a changé, nous avons une armée digne de ce nom, nous avons des citoyens prêts à défendre le pays", juge-t-elle.
En cas d'intervention, Iouri Chmyliov, 79 ans, prévient que "ce ne sera pas une promenade de santé" pour l'armée russe. "En 2014, on avait peur d’afficher un drapeau bleu et jaune ici. Maintenant, regardez", souligne-t-il, montrant la foule rassemblée.
- "Menace constante" -
Derrière une grande banderole "Kharkiv, c'est l'Ukraine", les manifestants ont défilé entre les deux principales places, scandant des slogans patriotiques, entonnant l'hymne national ou portant des pancartes sur lesquelles ils remercient les Britanniques et les Américains qui livrent des armes à l'Ukraine.
Selon Galyna Kuts, une politologue de Kharkiv présente à la manifestation, les déclarations du président Zelensky sur une possible occupation de la ville ont provoqué l'inquiétude.
"Tout le monde s'appelait pour demander que faire, où fuir", dit-elle. Mais "Kharkiv vit sous la menace constante d'une invasion depuis bientôt neuf ans. D'une certaine manière, on s'y est habitué, mais les gens ont changé, ils ont de l'expérience en matière de survie, ils savent réagir quand des blessés sont amenés" du front.
Oleksandre Guérassimov a ainsi fait le plein et est prêt à évacuer sa famille en cas de besoin. Mais cet homme de 39 ans, manifestant au nom de "valeurs", se dit "tranquille" et ne croit pas à une invasion : "Avec le niveau actuel de préparation (côté ukrainien), la Russie subirait des pertes intolérables".