En utilisant ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Vous pouvez en savoir plus dans la politique de confidentialité.
Bombay Durpun - 2022 s'achève dans une tension extrême pour le système de santé
-
-
Choisir une langue
Fermeture automatique en : 3
Wie gewohnt mit Werbung lesen
Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Des urgences débordées, un manque criant de soignants à l'hôpital comme en ville: 2022 s'achève dans une tension extrême pour le système de santé, en voie de "déliquescence" selon des professionnels qui attendent la "refondation" promise par le gouvernement.
Taille du texte:
A son arrivée au ministère de la Santé début juillet, François Braun évoquait un "système de santé à bout de souffle". Six mois plus tard, l'offre de soins paraît encore plus mal en point.
Une "triple épidémie" hivernale s'est abattue sur un dispositif déjà exsangue en raison d'un manque structurel de soignants, malgré les milliards d'euros déversés depuis 2020 dans le cadre du Ségur de la santé pour renforcer l'attractivité du secteur.
Si la situation s'est améliorée sur le front de la bronchiolite et du Covid-19, elle s'est tendue pour la grippe, le ministre de la Santé évoquant mercredi "une explosion des cas" entraînant une saturation des services de réanimation.
Les "défaillances" du système ont des conséquences funestes, a souligné le syndicat Samu-Urgences de France, qui a recensé 30 "morts inattendues" de personnes en attente de prise en charge hospitalière depuis le 1er décembre en France.
Même si elle mobilise moins que le mouvement de début décembre, la nouvelle grève déclenchée chez les généralistes entre Noël et le jour de l'An a encore accru la pression sur l'hôpital et les urgentistes libéraux de SOS Médecins. Plus de 50% des cabinets sont fermés, affirme le collectif Médecins pour demain, quand l'Assurance maladie estime la baisse d'activité des généralistes à 5 à 10%.
Leur revendication centrale demeure la hausse du tarif de la consultation à 50 euros pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville écrasée par les tâches administratives et qui n'attire plus les jeunes.
Tout en reconnaissant "les difficultés et parfois l'épuisement de certains médecins libéraux", François Braun a "fermement" condamné ce mouvement, alors que la négociation de la convention liant ces praticiens à l'Assurance maladie n'est pas terminée. L'ancien urgentiste a jugé "pas acceptable que l'accès à la santé des Français soit ainsi mis à mal" dans "une semaine de tous les dangers".
Son successeur à la tête de Samu-Urgences de France, Marc Noizet, a estimé que cette grève arrivait "au pire des moments". Mais tous les médecins hospitaliers n'ont pas critiqué l'action.
- Tout "remettre à plat" -
La coalition intersyndicale Action Praticiens Hôpital a demandé "que le mouvement des médecins libéraux soit pris à sa juste considération: il n'est que la face émergée de l'iceberg qu'est la déliquescence de notre système de santé".
L'amélioration des conditions de travail est au centre des attentes. "Il y a une réponse financière", mais elle n'est pas suffisante, a estimé vendredi l'urgentiste Mathias Wargon. Il faut "une réponse de fond qui est d'assurer une qualité de vie au travail, un intérêt du travail", a-t-il commenté sur franceinfo, en relevant que "les infirmières - plus que les médecins - ont l'impression de boucher les trous".
Un collectif de plus de 5.000 médecins, soignants et agents hospitaliers a exigé récemment un horaire défini et un ratio maximal de patients par infirmière. Ce qui nécessiterait d'embaucher "environ 100.000 infirmières" sur trois ans.
A eux seuls, les Hôpitaux de Paris veulent recruter 2.700 infirmières en 2023, et autant en 2024. Il faut dire qu'en quatre ans, les effectifs infirmiers de l'AP-HP, d'environ 17.000 en 2018, ont fondu de 10%, avec pour conséquence une proportion de lits fermés qui s'est aggravée, à 16%.
François Braun a réaffirmé cette semaine qu'il annoncerait dès janvier les "grands axes" de restructuration de l'offre de soins, à l'hôpital comme en ville, sur la base des travaux du Conseil national de la refondation (CNR).
"C'est tout le système de santé qu'il faut remettre à plat, et cela devient urgent", prévient Action Praticiens Hôpital.