Avec trois victoires en trois rencontres, dont une démonstration lundi contre la Serbie, l'équipe de France de hand s'avance vers le tour principal de l'Euro qui débute jeudi avec déjà des certitudes pour la suite.
Oubliés quelques instants les embûches liées au Covid pendant la préparation, les blessures et départs à la retraite des cadres, et la peur suite à l'agression d'Elohim Prandi au jour de l'an. Lundi, les Bleus ont pu savourer leur sans-faute et leur qualification après une nouvelle victoire contre la Serbie (29-25).
"Depuis le début, je suis persuadé qu'on a l'équipe pour performer", assurait avec confiance le capitaine Valentin Porte après la rencontre.
Les quelques doutes perçus de l'extérieur avaient déjà été balayés par un succès inaugural contre la Croatie (27-22), adversaire qualifié de plus coriace dans ce groupe C.
Et la défense, à l'image du gardien Vincent Gérard, a impressionné.
Arrivé dans les derniers jours de préparation à la suite d'un drame familial, le gardien tricolore a rendu une copie quasi parfaite au premier tour, ponctuée par une prestation de haut vol contre la Serbie, avec 12 arrêts.
Derrière, le défenseur Karl Konan, 26 ans, a aussi paru comme un poisson dans l'eau aux côtés de Ludovic Fabregas, alors qu'il ne dispute que son premier Euro, et remplace le pilier Luka Karabatic blessé.
"Le fait que l'équipe ait été assez renouvelée n'a pas changé grand-chose pour ce premier tour. On est contents que la mayonnaise ait pris tôt", a apprécié l'arrière gauche d'Aix-en-Provence, cantonné aux tâches défensives avec les Bleus.
Mais testé positif mardi, Konan ne pourra prendre part aux premières rencontres du tour principal et les Bleus vont devoir jongler avec la crainte d'un nouveau cluster.
"Malgré toutes les précautions pour se prémunir du virus, le groupe est rattrapé par la Covid-19. (...) Nous espérons que les mesures prises pour protéger le groupe limiteront l'impact de ce cas positif", a réagi mardi dans un communiqué l'entraîneur Guillaume Gille.
La veille, le Drômois avait apprécié la qualité des siens: "L'effectif a un peu évolué mais l'ADN est resté le même à savoir défendre fort, récupérer des ballons, être efficace dans le grand espace et faire mal à l’adversaire."
- Retrouvailles avec le Danemark -
Ce ne sont pas les Serbes qui diront le contraire. En une mi-temps, les hommes de Toni Gerona ont pris l'eau face à l'attaque française, qui semble de plus en plus se trouver.
Avec 14 buts, l'arrière droit Dika Mem est pour le moment le meilleur buteur tricolore, devant l'ailier gauche Hugo Descat (13).
Derrière les cadres, la jeunesse a aussi prouvé qu'il fallait compter sur elle. Contre l'Ukraine (36-23), Thibaut Briet (22 ans), Dylan Nahi (22 ans) ou Aymeric Minne (24 ans) ont brillé, le premier délivrant un belle partition avec à la clé ses premiers buts en sélection.
La pression devrait désormais s'accentuer un peu plus sur les coéquipiers de Nikola Karabatic, au moment d'aborder le tour principal, qui ne verra que deux équipes sortir de son groupe de six pour les demi-finales.
Elle s'y avance cependant avec deux points, comme le Danemark de l'inépuisable Mikkel Hansen (20 buts) qui a terminé en tête du groupe A et que la France retrouvera pour une réédition de la finale des Jeux olympiques de Tokyo, remportée 25-23 par les Bleus.
Les Bleus croiseront aussi entre autres le Monténégro, qualifié surprise.
Ils découvriront alors la Budapest Arena, à moins de deux heures de Szeged. Et espèrent bien y rester jusqu'au 30 janvier prochain pour la finale.
D.Jayaraman--BD