Slalom de Wengen: Noël face à "la plus belle piste" du circuit / Photo: Fabrice COFFRINI - AFP/Archives
Vainqueur samedi dernier du slalom d'Adelboden, en Suisse, Clément Noël tentera d'enchaîner dimanche dans la vallée voisine de Wengen sur ce qu'il considère comme "la plus belle piste de la saison et l'une des plus difficiles".
QUESTION: Vous avez remporté à Wengen la première de vos 13 victoires sur le circuit mondial, en 2019, et regagné l'année suivante. Quelles sont les clés pour s'imposer sur cette piste ?
REPONSE: "C'est une piste vraiment compliquée. Pour moi, c'est la plus belle de la saison mais c'est aussi une des plus difficiles. C'est celle qui demande à être le plus complet: il y a un mur hyper raide, des parties un peu plus plates, un peu déversantes, pas mal de mouvements de terrain. C'est une piste un peu physique aussi. Vraiment, ça demande à être très, très bon et très rigoureux techniquement, du haut en bas. Après, Wengen m'a bien souri dans le passé, j'aime cette atmosphère et c'est un endroit magnifique."
Q: Comment évolue votre entorse à la cheville droite depuis la chute mi-décembre lors du géant de Val d'Isère ?
R: "Ça me limite toujours un tout petit peu à l'entraînement, dans le sens où j'essaie de faire le moins de manches possible. J'essaie d'être précautionneux parce que ça me fait des petites douleurs, je gère mon effort, donc ce n'est pas du passé. Ça me demande encore de strapper dans la chaussure (...) et je fais beaucoup de vélo ou de trucs qui ne sont pas contraignants pour la cheville. Mais ça ne m'empêche pas de skier à quasi 100%, donc je ne peux pas prendre ça comme excuse. En course, j'ai les capacités physiques d'être bon."
Q: Avec trois victoires cette saison (Levi, Gurgl, Adelboden), la dernière malgré une cheville blessée, vous égalez déjà le meilleur bilan de votre carrière. Vous sentez un petit temps d'avance sur la concurrence ?
R: "J'arrive quand même à gagner des slaloms, mais je ne pense pas être un cran au-dessus de tout le monde. Le niveau est haut: à chaque course, il y a eu des vainqueurs différents, des retournements de situation.
"Il y a des mecs qui sont hyper solides et qui sont tout le temps devant, comme (le Norvégien) Henrik (Kristoffersen, NDLR) ou (le Suisse) Loïc (Meillard). Il y a des mecs qui sont très rapides mais qui font des erreurs, et quand ils ne feront pas d'erreurs ce sera vite, comme (l'Autrichien) Manu Feller ou (le Norvégien Atle Lie) McGrath. Je reste humble par rapport à ça. Quand je fais mon meilleur ski, ça peut m'amener devant, mais il peut toujours y avoir un mec qui fait une encore meilleure course."
(propos recueillis vendredi lors d'un point-presse en visioconférence)
/cfe/hpa
L.Panchal--BD