En utilisant ce site web, vous acceptez que nous utilisions des cookies. Vous pouvez en savoir plus dans la politique de confidentialité.
Bombay Durpun - Au Groenland, le tourisme sur une ligne de crête dans une nature fragile
-
-
Choisir une langue
Fermeture automatique en : 3
Wie gewohnt mit Werbung lesen
Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Venus des quatre coins du monde pour vivre "quelque chose de différent", les touristes convergent toujours plus nombreux vers le Groenland, majestueuse île de glace déjà menacée par le changement climatique.
Taille du texte:
"C'est une terre qui fait rêver", confie à l'AFP Yves Gleyze, un sexagénaire français avide de découvertes hors des sentiers battus.
A sa sortie de l'aéroport d'Ilulissat, la troisième ville du territoire autonome danois, il découvre un paysage d'une beauté brute, une roche grise avec une végétation clairsemée qui contraste avec la vue médusante des icebergs un peu plus loin.
Échappés du fjord voisin, des blocs de glaces exceptionnels se détachent sans cesse sur l'océan étale où les baleines se montrent parfois.
Appelé à s'amplifier avec l'ouverture d'un aéroport international d'ici deux ans, ce succès est, pour le maire de la ville, une manne financière bienvenue mais aussi une gageure supplémentaire car il faut déjà composer avec les effets quotidiens du réchauffement climatique.
Ces 40 dernières années, l'Arctique s'est réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde, d'après l'étude la plus récente sur le sujet.
"Chaque jour, on peut voir les conséquences du changement climatique: les icebergs sont plus petits, le glacier recule", explique l'édile, Palle Jeremiassen, inquiet également de la fonte du permafrost qui menace la stabilité de certaines infrastructures et habitations.
Les paysages immaculés prisés des visiteurs s'étiolent et l'enjeu est de protéger l'écosystème local sans détourner les curieux.
"Nous voulons contrôler l'arrivée des bateaux de touristes", extrêmement polluants, clame M. Jeremiassen.
Pour respecter la communauté et l'environnement, il faut "maximum un bateau par jour et un millier de touristes par bateau", estime-t-il.
Dernièrement trois paquebots sont arrivés le même jour déversant 6.000 visiteurs, un trop plein selon le maire car la ville ne peut les accueillir ni s'assurer qu'ils respectent les zones protégées, notamment dans le fjord.
L'Islande voisine, où le tourisme fleurit depuis deux décennies, est pour lui un contre-exemple.
"Nous ne voulons pas être comme l'Islande. Nous ne voulons pas du tourisme de masse. Nous voulons contrôler le tourisme, c'est la clé à trouver", dit-il.
- Nouvelles habitudes -
En attendant, le salut du Groenland, territoire qui cherche à s'émanciper du Danemark, quitte à devoir se priver des subsides de Copenhague qui constituent un tiers de son budget, passe par la mer.
A Ilulissat, où un habitant sur trois vit de la pêche, qui représente l'essentiel des revenus propres de l'île, le changement climatique a de lourdes répercussions sur les pratiques locales.
"Quand j'étais jeune, il y avait de la glace dure sur laquelle on pouvait marcher", explique Lars Noasen, tout en naviguant entre les débris d'icebergs dans la baie de Disko.
"Maintenant, la glace, elle n'est plus aussi solide. Vous ne pouvez pas l'utiliser pour quoi que ce soit, on ne peut plus se déplacer en chien de traîneau et aller pêcher comme avant", poursuit le marin.
Ces deux dernières décennies, l'immense calotte glaciaire du Groenland a perdu 4.700 milliards de tonnes, contribuant à elle seule à une hausse des océans de 1,2 centimètre, estiment des chercheurs danois spécialistes de l'Arctique.
La disparition de la glace affecte les pêcheurs. Pour le meilleur et pour le pire.
"Les conditions de la glace évoluent", explique Sascha Schiøtt, chercheuse à l'Institut des ressources naturelles du Groenland. "Le fjord principal était auparavant fermé par des icebergs énormes et la banquise, et les pêcheurs ne pouvaient pas y naviguer", ce qu'ils font désormais.
Les bateaux peuvent désormais sortir toute l'année, ce qui a permis d'intensifier l'activité, mais la taille des poissons s'amenuise principalement à cause de la surpêche.
Pour Ejner, pêcheur au visage buriné qui prépare ses lignes dans le port de la ville, la faute incombe au thermomètre.
"Le climat est trop chaud et les poissons sont très petits", déplore-t-il.